Petite histoire d’un lieu mythique

Nichée sur les hauteurs de Munster, idéalement située entre l'Alsace et les Vosges,
la Maison du Kleebach a une bien longue histoire ...

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Au lieu-dit Le Kleebach, existait au siècle dernier une ferme-auberge, orientée plein sud comme les bons terroirs, dissimulée dans la verdure à 450 m d'altitude, entre Munster et Gunsbach, la patrie d'Albert Schweitzer. Transformée après 1945 en pension pour veuves de guerre, la maison fut achetée en 1974 par l'AREFAC, association fondée deux ans plus tôt par les fédérations de chant choral en Alsace et en quête d'un lieu pour y organiser sessions de formations et rencontres chorales.

L'association, alors dirigée par Erwin List, lança le pari d'une souscription. Chefs de chœur et stagiaires réunirent le capital avec l'aide des pouvoirs publics ; quelques-uns participèrent activement aux travaux de réhabilitation et extension.

Local et international

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Des veuves de guerre, on conserva, dans la partie ancienne de la maison, le style candide des cretonnes à fleurs, tandis qu'Antoine Gentner, chef de chœur et architecte, concevait la partie neuve, "le nouveau bâtiment".

On travaillait le jour, on chantait la nuit. L'Abreuvoir fut creusé dans le rocher pour devenir un petit caveau à vin blanc. La salle donnant sur la terrasse - aujourd'hui Galerie -, dut son nom de Mosquée aux tentures murales et aux tapis qui la recouvraient le temps des chantiers. Quant à l'auditorium, il fut baptisé Salle Pleyel, non par goût de l'éclat, mais simplement pour rappeler la marque du piano qui s'y trouvait. Il s'appelle aujourd'hui Point d'Orgue, en raison de la présence de cet instrument et en clin d'oeil aux choristes qui se donnent "rendez-vous au point d'orgue" (note prolongée, souvent en finale d'une pièce)...

Une source, captée un peu plus haut dans la forêt, alimente la maison avec de fréquentes sautes d'humeur - peu de neige en hiver, peu de pluie au printemps : pénurie d'eau parfois en été !

En 1982 s'ouvrirent les premiers centres d'art polyphonique : Paris Ile-de-France et Bourgogne. Sollicitée par l'Etat comme conseil, l'AREFAC bénéficia du label Centre d'Art Polyphonique d'Alsace et diversifia ses formations, tout en maintenant les activités qui préexistaient. Que ce soit dans le cadre de formations ou simplement pour profiter des infrastructures et des qualités du lieu, le public de la Maison du Kleebach est désormais international. Des enfants, dans le cadre de classes musicales, aux seniors, toutes les générations s'y retrouvent dans la simplicité et la convivialité.

Qualité pédagogique et convivialité

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En 2003, les activités de formation et développement culturel, sous le label Mission Voix Alsace et  depuis 2010, constitués en association autonome, sont dirigés de façon distincte. L'équipe de la Maison du Kleebach se consacre à 100 % à développer l'activité de la maison et à assurer une qualité d'accueil sans faille aux groupes qui y séjournent.

En 2007-2008, avec le soutien des pouvoirs publics et sous l’impulsion de l’équipe présidée par Anne-Marie Jean, la Maison du Kleebach connaît une nouvelle mue. Rénovée de fond en comble, mise aux normes de sécurité les plus récentes, avec des chambres plus confortables, un restaurant agrandi, des espaces d’accueil et de travail plus conviviaux, la Maison a tous les atouts pour conserver les faveurs des groupes musicaux qui la fréquentent depuis plus de 30 ans et pour séduire les publics les plus larges.

Maison associative animée par des amoureux du chant, elle a su se développer et s'ouvrir à de nouveaux publics sans altérer l'esprit qui animait ses fondateurs : l'accueil est simple et chaleureux, les tarifs sont calculés au plus juste pour que la Maison demeure accessible à tous. Et si vous venez à la Maison du Kleebach pour randonner, pratiquer le tai-chi ou suivre une formation et en repartez, après y avoir voisiné avec une chorale, avec une irrésistible envie de vous (re)mettre à chanter, c’est que la mystérieuse alchimie qui fait que ce lieu va si bien avec l’expression vocale aura encore une fois fait son effet… et nous en serons ravis !